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Citation lettre d’info ARB NA n°9

Une « relation mutuelle et équilibrée entre sociétés humaines et systèmes écologiques« 

S’il est vrai que le rapport de l’homme à la nature peut en être un de domination et d’exploitation, ce n’est pas une fatalité. On peut considérer qu’une relation relève de la domination lorsque l’un des membres de la relation exerce une influence prépondérante et unidirectionnelle sur l’autre. Mais lorsque deux membres d’une relation s’influencent mutuellement, on peut difficilement estimer qu’il s’agit de domination.

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Le souci pour la biodiversité pointe dans la direction de cette relation mutuelle et équilibrée entre sociétés humaines et systèmes écologiques. Car si, par définition, la nature sauvage est incompatible avec les activités humaines, ce n’est pas le cas pour la biodiversité. Les sociétés ont, de tout temps, influencé et transformé leur environnement ; mais elles ont pu, et peuvent encore, le modifier en respectant et en augmentant sa diversité et son évolution.

Penser la diversité du monde vivant, c’est alors penser également la diversité des modes d’interaction entre les humains et non-humains. La biosphère est une mosaïque d’écosystèmes et de socio-écosystèmes, en relation les uns avec les autres, et la diversité culturelle peut alors être envisagée comme l’une des facettes de la biodiversité. Elle constitue l’un des niveaux d’organisation du vivant qu’il convient de considérer.

Virginie Maris, 2010. Philosophie et biodiversité. Petite éthique pour une nature en péril. Buchet-Chastel, collection Ecologie, 209 pages, extraits des pages 77, 78 et 79