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Citation lettre de février 2020

« Nous prendrons soin de la « biodiversité » non seulement en suivant les recommandations de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), mais aussi, et peut-être surtout, en renouant intimement avec le vivant. Nous ne préserverons les habitats dits sauvages que si nous prêtons attention aux alertes de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), mais aussi et surtout si leur disparition nous affecte dans notre chair. Nous ne réagirons à la menace climatique que si nous écoutons les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemantal sur l’évolution du climat (GIEC), mais nous nous en remettons aussi à ce qu’éprouve notre corps. La dégradation générale de l’ensemble de la biosphère nous assène des évidences : se contenter d’accumuler des données, d’activer les moulinettes numériques, de dispenser des cohortes de chiffres ou de graphes en agitant le chiffon rouge de la peur, n’est pas très efficace. Si nous voulons redonner vie à la Terre, nous devons d’abord la réincarner. Nous devons nous mêmes retrouver ce qu’est la vie vivante.  »

Extrait de « Pour une écologie du sensible », Jacques Tassin, 2020