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Entretien avec Guillaume Rodier, responsable du Pôle Gestion de l’Espace au PNR de Millevaches en Limousin

Mis en eau en 1976, après la construction d’un barrage en 1974, le plan d’eau de Peyrelevade a été un aménagement coûteux en temps et en investissements pour la collectivité. En plus de suivre les évolutions fréquentes de la réglementation des milieux aquatiques, elle se devait de répondre aux attentes des services de l’État quant aux aménagements réalisés. Le PNR de Millevaches en Limousin, en partenariat avec les autres gestionnaires du site, a accompagné la commune et ses habitants à accepter l’effacement du plan d’eau, solution qui répond à la fois aux enjeux environnementaux, aux directives législatives et aux aménités autour du site qui peuvent évoluer (pêche, détente, loisirs, paysages, etc.).

 

  • Comment est né le projet de suppression du plan d’eau de Peyrelevade ?
Phase de travaux © PNR Millevaches en Limousin

Pensé dans un plan d’aménagement global en connexion directe avec le bourg, impliquant la construction de plusieurs installations (gîte, camping, terrain de tennis, etc.), le plan d’eau a été créé en 1974 et mis en eau en 1976. La commune a dû engager rapidement des investissements supplémentaires pour répondre aux nombreuses obligations réglementaires (code rural, Loi sur l’eau et les milieux aquatiques ou LEMA , etc.) et pour satisfaire la mise aux normes de la passe à poissons (construite en 1986), attendue par les services de l’État.

Observant les impacts plus ou moins immédiats du plan d’eau sur l’environnement (dégradations morphologiques, disparition des populations de moules perlières en aval et de truites, etc.), les gestionnaires du site (PNR de Millevaches en Limousin, Fédération de pêche, EPTB de la Vienne, CEN Nouvelle-Aquitaine, collectivités, etc.) ont guidé la commune à prendre une décision par rapport au site. Entre 2009 et 2011, la Fédération de pêche a effectué deux études envisageant différents scenarii (dérivation, contournement avec la diminution de la surface du plan d’eau, effacement) et prenant en compte les aspects réglementaires. En 2012-2013, le PNR de Millevaches en Limousin a lancé une étude pour identifier l’acceptation sociale et paysagère d’une potentielle disparation du plan d’eau le tout dans un contexte environnemental singulier (deux sites Natura 2000, sites d’intérêt écologique majeur identifié par la Charte du Parc, …). Elle a montré que les habitants ne considéraient pas le plan d’eau comme essentiel, comme pouvaient l’être d’autres éléments historiques, paysagers ou de loisirs autour du bourg. A partir de 2013, le Parc a accompagné la commune à s’inscrire dans le contrat de milieux aquatiques existant « Sources en action », ce qu’elle a confirmé en 2015 par voie de délibération. La même année, appuyée par les habitants de Peyrelevade, la collectivité a opté pour l’effacement du plan d’eau, en précisant son souhait de bénéficier d’un accompagnement contractuel de la part de partenaires financiers et de maîtres d’ouvrages pour la réalisation des travaux.

 

  • Le scénario retenu est celui de la Fédération de pêche. Y a-t-il d’autres scénarii qui ont été proposés par d’autres structures ?

Seule la Fédération de pêche a proposé différents scénarii. Etant de bonne qualité, il était inutile de réitérer le travail. Dans les propositions figuraient deux scénarii de dérivation de la Vienne (dont un qui réduisait de plusieurs hectares la surface du plan d’eau) et le scénario d’effacement total. Pour chaque cas étaient présentés les points positifs et les points négatifs (techniquement, financièrement en considérant le niveau de réponse aux obligations réglementaires).

L’étude complémentaire réalisée par le Parc a permis d’imaginer les paysages et les différents usages possibles du site après effacement du plan d’eau : conservation d’un site naturel, réalisation d’aménagements pour recréer l’attractivité du site tout en conservant une attractivité pour les espèces (en particulier les espèces visées par les Documents d’Objectifs des sites Natura 2000 « ZPS Plateau de Millevaches » et ZSC « Haute Vallée de la Vienne »). Le projet d’effacement s’appuyait sur des principes environnementaux, le devenir du site ne pouvant s’en écarter.

 

  • Plusieurs scenarii de travaux ont été proposés. Quels sont les principaux critères du scénario retenu ? A quels enjeux répondit-il (écologiques, réglementaires) ?
© PNR Millevaches en Limousin

La réglementation associée aux continuités écologiques sur cours d’eau impose une obligation de résultat plus que de moyen : l’effacement du plan d’eau est le scénario qui présente le bénéfice écologique le plus important. De plus, cette opération est beaucoup moins coûteuse et bien mieux financée que l’aménagement du site avec contournement du cours d’eau. Cela a été important pour la prise de décision.

A l’échelle de l’écosystème, la résilience environnementale est liée à l’hétérogénéité des milieux et à la répartition des espèces. En détruisant la digue, objet du « point noir » sur le bassin amont de la Vienne, la continuité écologique ainsi que toutes les fonctionnalités associées (sédimentaire, morphologique, thermique, etc.) pouvaient être restaurées et les espèces inféodées à ce type de milieu allaient être favorisées, au détriment d’espèces « exogènes » présentes du seul fait de la présence du plan d’eau créant des conditions favorables notamment thermique, pour des espèces plus basales. .

La disparation du plan d’eau soulevait tout de même une problématique vis-à-vis des populations avifaunes. En effet, le site de Peyrelevade constituait une zone d’accueil intéressante (Grèbe, Martin pêcheur, etc.) ou d’alimentation (Milan noir) pour des oiseaux nicheurs ou en passage migratoire. La disparition du plan d’eau était une perte locale des arguments constitutifs du DOCOB du site Natura 2000 « Plateau de Millevaches ». Du reste, l’avantage que nous avons est que l’animation et le pilotage des sites Natura 2000 (Haute-vallée de la Vienne et Plateau de Millevaches) sont portés par le Parc, nous permettant de trouver des solutions ou compromis sur bases du dialogue confrontant les enjeux et l’aptitude des espèces et habitats à être résilients face à une perturbation (pour être plus clair, un Milan royal possède davantage d’aptitude au déplacement que la Moule perlière).

 

  • Comment le scénario retenu a-t-il été présenté aux habitants ? Sous quelle forme ?

Rythmée par l’évolution de la réglementation, par les prises de décisions de la commune et par les différents temps de rencontres, le Parc a favorisé une communication continue avec les autres gestionnaires (Fédération de pêche, EPTB de la Vienne, CEN NA, collectivités, etc.) auprès des acteurs du territoire.

Phase de travaux © PNR Millevaches en Limousin

La mise en place d’outils réglementaires (classement des cours d’eau par la LEMA en 2006, arrêtés préfectoraux des coordonnateurs de bassin en 2012, …) a encouragé la commune à répondre aux enjeux environnementaux autour du plan d’eau. Cela a permis de rencontrer les riverains, usagers, habitants, … pour présenter le projet d’effacement du plan d’eau, les évolutions de réglementation, les différents outils d’aménagements du territoire (contrat territorial des milieux aquatiques, charte du PNR, SAGE Vienne, etc.), en identifiant sous forme de concertation l’avenir voulu, choisi, dudit territoire. A partir de 2015, la communication auprès des habitants et des élus s’est renforcée avec l’organisation de réunions publiques, la diffusion de bulletins institutionnels (mairies, Parc, etc.), la programmation de sorties sur le terrain et d’animations pour le grand public autour du plan d’eau. Lors du lancement des travaux en 2019, les habitants sont régulièrement venus voir l’évolution du site et échanger avec les gestionnaires. Au cours de l’été, période d’arrêt des travaux, une nouvelle réunion publique a permis de présenter l’état d’avancement des travaux, les étapes à venir et les changements de paysages occasionnés. L’acceptation sociale s’est manifestée à ce moment-là et a été confirmée par une enquête menée auprès des usagers, faisant ressortir jusqu’à un sentiment de fierté pour certains. Les habitants ont certes mis du temps à accepter le projet, mais l’un des éléments fondamentaux reposait sur la transmission et le partage des enjeux locaux et globaux délivrés via les animations sur le terrain (fonctionnement des milieux, sur les espèces, leur comportement, leur évolution, les effets des plans d’eau, les réponses d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, …).

L’effort de communication est un aspect important à prendre en compte, c’est même la clé du succès des projets, ou de l’objectif fort de maintenir la cohésion des acteurs et des habitants. Mais cela reste une difficulté pour des structures techniques, d’autant plus lorsque le territoire est vaste et comprend de nombreuses communes, comme c’est le cas des PNR.

 

  • Au cours des travaux d’effacement du plan d’eau, des aménagements ont été détruits (terrain de tennis, micro-centrale, éléments en béton du déversoir et passe à poissons). Pouvez-vous nous en donner les raisons ?
Accueil de riverains sur le site en travaux © PNR Millevaches en Limousin

Lors de la construction de la digue en 1974, plusieurs aménagements avaient été réalisés en-parallèle. Le terrain de tennis, peu utilisé et devenu vétuste, dénotait avec l’ensemble du paysage. Sa restauration aurait coûté plus cher et il était plus pertinent de le supprimer. La microcentrale, non-autorisée, n’avait jamais été mise en service. Ces supports d’activités passées ont été démantelés pour rendre au site une cohérence environnementale, paysagère et d’usage.

Réalisés en aval du plan d’eau, différents bassins en béton (décantation, pêcherie, etc.) ont été réexploités durant les étapes d’effacement pour, notamment, gérer les aspects sédimentaires, puis supprimés une fois les travaux finalisés. Les sites ont été terrassés tout en respectant les couches de terre végétale pour préserver les banques de graines initiales.

Nous nous sommes également rendu compte que tous les réseaux (assainissement, électricité, haute tension, eau potable, etc.) passaient dans la digue. Cela a généré des destructions et reconstructions, notamment pour le réseau d’assainissement qui était amianté. Des surcoûts très importants ont alors été pris en charge.

Il fallait faire de ces travaux un exemple à suivre, donc un succès technique, financier, esthétique (paysage notamment), social, écologique, durable,…

 

  • Quelles ont été les réactions des habitants à l’idée de ces transformations de paysage et d’usage ?

Les habitants sont très attachés à leur territoire. L’ensemble des acteurs impliqués dans l’effacement du plan d’eau (PNR, mairie, entrepreneurs, maître d’œuvre, etc.) se rendait très régulièrement sur le site des travaux, facilitant une communication au fil de l’eau auprès des habitants. Ils pouvaient ainsi poser leurs questions et se rendaient compte qu’une forte attention était portée au site de Peyrelevade. Chaque processus, chaque intervention d’un engin sur le chantier, chaque étape de travaux (…) pouvaient trouver explication sur site via les interlocuteurs précités.

Au même titre que le Parc, la Fédération de pêche s’est mobilisée pour informer sur le processus de vidange, le devenir des poissons récupérés, le devenir piscicole du site, les effets d’une turbidité normale en phase travaux (…).

 

  • L’« érosion régressive » semble être un phénomène que vous suivez de prêt. De quoi s’agit-il et quels sont les impacts sur les milieux naturels?
Cascade dans la tourbe © PNR Millevaches en Limousin

La présence de la digue, au niveau du plan d’eau, a entraîné une accumulation de sédiments fins (vase) plus en amont. Après sa destruction, nous imaginions que la Vienne reprendrait son profil initial. Les sédiments, accumulés dans l’ancien lit, se sont décrochés et ont glissé : l’érosion régressive s’est mise en place, en remontant vers l’amont depuis l’ancien emplacement de la digue. Nous avons tout de même observé des phénomènes surprenants, en amont du site. La vidange du plan d’eau avait pour objectif de garder le site à sec le plus longtemps possible pour que les sédiments sèchent et puissent rester un maximum sur place. La Vienne a retracé son lit, exploitant un parcours emprunté par la rivière avant la construction de la digue mais en créant aussi de nouvelles sinuosités dans la tourbe nous montrant que le matelas alluvial (galets, sable d’origine) était présent sur l’ensemble de la surface de la tourbière initiale, ce qui signifie que la Vienne a énormément bougé au cours du temps dans ce secteur. La tourbière plus ou moins profonde (jusqu’à 6 mètres en amont du plan d’eau), a généré sur le parcours de la Vienne en certains endroits des cascades liées à un point dur (les débris organiques de la tourbe se délitent parfois très difficilement). Les cascades vont disparaître avec le temps mais nous avons décidé d’en éroder une mécaniquement en décapant le substrat pour faire une pente acceptable tout en permettant la reprise du phénomène d’érosion régressive. Ceci n’a pas d’effet en aval, où tous les sédiments ont été gérés dans deux bassins de décantation.

Il y a eu également de l’érosion progressive, vers l’aval. Le profil longitudinal du cours d’eau allait partiellement se modifier, sans que nous sachions comment se comporterait la rivière. En effet, la zone tourbeuse en amont de la digue était très plate et nous ne connaissions pas les impacts sur l’aval. Nous avons créé un seuil de fond, entre la digue et le pont de pierres, pour éviter que l’érosion progressive ne creuse le lit à un niveau qui aurait déstabilisé les assises du pont. Plus en aval, la morphologie globale est en mouvement mais sans phénomène critique et l’ensemble  s’équilibrera au grès des crues.

Cette dynamique est positive car elle permet de dégager le substrat d’origine des sédiments accumulés et le rendre de nouveau favorable aux communautés animales et végétales dépendantes aux substrats de qualité ou permettant l’accomplissement de toute ou partie des cycles de vie des espèces (le fraie pour les truites par exemple).

 

  • Vous faites mention de maintenir le milieu ouvert, qui a été obtenu après effacement de la digue et du plan d’eau. Quelles en sont les raisons ? Quels sont les impacts positifs (écologie, tourisme, usages, etc.) ?

Les milieux tourbeux peuvent être des milieux ouverts, dépourvus de ripisylves où serpentent des rivières « à découvert ». Sans intervention humaine, l’implantation d’arbres y est très lente. Historiquement, les milieux présents à Peyrelavade ont toujours été ouverts, pâturés par des troupeaux pour limiter le développement de ligneux (banques de graines incorporées dans les sédiments). L’hétérogénéité des milieux, des écosystèmes, des paysages est très importante. Comme dans d’autres territoires, la moitié des zones humides a disparu dans le Limousin, la capacité d’implantation d’espèces ou de cortèges d’espèces (et leurs échanges entre milieux) est réduite par rapport à ce qui existait avant. Il existe un enjeu fort de gestion dess corridors avec les zones humides ou les milieux ouverts.

L’esprit n’est pas d’intervenir mécaniquement pour limiter le développement de la ripisylve. Les travaux ou projets prennent en compte les velléités du Parc et du CEN Nouvelle-Aquitaine pour restaurer une agriculture traditionnelle et adaptée à ces milieux, comme le pastoralisme, et les entretenir. Il existe notamment un groupement pastoral à Peyrelevade.

Intéressant à différents niveaux (économique, hétérogénéité des milieux, etc.), le fait de maintenir ce site ouvert paraît donc logique, d’autant plus que cela répond aux attentes des habitants et des élus. Cela permet également de créer un point de vue paysager sur le plateau des Millevaches, mettant ainsi le bourg en valeur et le désenclavant de la forêt dense de production de résineux.

 

  • Certaines espèces végétales montrent une croissance exponentielle et envahissante. De quelles espèces s’agit-il ? Que mettent-elles à mal pour décider d’une intervention anthropique pour les contenir ?
Milieu ouvert © PNR Millevaches en Limousin

L’accumulation des sédiments induite par le plan d’eau a entraîné une accumulation de graines dans les sédiments. Une jonçaie importante s’est implantée sur le site très rapidement après la mise en assec. Des peupliers et des saules se sont, par la suite, développés parmi les joncs.

La gestion du milieu par pâturage avait été mise en place dès le départ mais n’a pu être réellement efficace car certains secteurs étaient dangereux pour les animaux, le sol étant très mou et présentant des suintements. Le développement de la végétation a été plus rapide que la tonte par les moutons, qui n’apprécient pas outre mesure le jonc.

Face à un dilemme de gestionnaire, nous sommes sur un milieu perturbé et devons déterminer la trajectoire écologique que nous souhaitons donner et le niveau d’acceptabilité du temps accordé à la réponse naturelle des milieux (capacité à accepter les modifications plus ou moins lentes et importantes sur un secteur soumis aux regards). La végétation actuellement en place recouvre toute la tourbe et bloque le processus de tourbogénèse. Si nous souhaitons maintenir le milieu ouvert, nous devrons très certainement réaliser une intervention mécanisée, qui devra aussitôt être relayée par le pâturage.

 

  • En 2021, il est prévu de réaliser un effacement des fossés d’extraction d’une tourbière, en maîtrise d’ouvrage du CEN NA gestionnaire du site (dans le cadre du contrat Sources en action). Quel est l’enjeu associé à ces travaux ?

Ce sont des travaux novateurs et en même temps très simples, dans l’esprit d’autres travaux réalisés en France. Le site de Peyrelevade est un site d’ancienne exploitation de la tourbe.e En amont de l’ex plan d’eau, se trouve une tourbière en partie boisée et en partie en gestion conservatoire (pâturage). D’importants fossés d’extraction ont été réalisés durant la période d’exploitation de la tourbière de Peyrelevade et abandonnés à la sortie de cette époque industrielle à la fin des années 1990.

Aujourd’hui, il reste plusieurs fossés et un plan d’eau assez profond, accueillant peu de lumière, avec des berges abruptes et pour lequel les espèces trouvent peu d’intérêt ou de capacité de développement. Même si certains fossés sont progressivement comblés par de la sphaigne, ils entraînent avec le plan d’eau de profondes modifications hydrauliques de la tourbière, qui émet du carbone au lieu de le capter. S’il n’y avait pas de pâturage, elle se reboiserait et aucun processus de tourbogénèse ne pourrait se mettre en place. Si nous restaurons les capacités hydrauliques du milieu, nous pourrions envisager de retrouver une tourbière fonctionnelle et un processus de tourbogénèse. Cela semble d’autant plus faisable que l’alimentation de la tourbière dépend d’autres sources (affluents, ruissellements sur le terrain, etc.) que la Vienne ou l’ex plan d’eau de Peyrelevade. La série de piézomètres posée par le CEN a permis d’observer le comportement de la tourbière et de récolter ces informations encourageantes.

 

  • Mise en assec © PNR Millevaches en Limousin

    Quel message ou conseil souhaiteriez-vous partager aux autres acteurs de la région (thématique, types de publics/institutions, méthodologie, etc.) ?

La méthodologie adoptée, la manière de faire avec la population, les élus, les décideurs, etc., nécessitent d’être à l’écoute, en capacité de s’adapter et persévérer. Y aller aux forceps tout comme rester passif ne fonctionne pas. Il faut être patient, tout en sachant que cela peut être compliqué parce qu’il faut des résultats. La difficulté dans nos métiers est qu’il y a une base de conviction, sans laquelle nous ne pourrions pas réaliser ce type de projets.

Après 30 ans d’illégalité, l’effacement du plan d’eau de Peyrelevade a pu aboutir au bout de 20 ans de travail, avec un résultat qui est localement très fort et qui a entraîné d’importants effets biologiques. Mais ce n’est qu’un plan d’eau de 10 ha parmi les 200 ouvrages répertoriés sur linéaire de la Vienne, qui est l’un des gros potentiels pour le saumon.

 

 

 

PRESENTATION DES MISSIONS DU PNR DE MILLEVACHES EN LIMOUSIN

La genèse du PNR de Millevaches en Limousin débute dans les années 1970 avec la mobilisation d’habitants qui forment le Comité d’Expansion Économique de Millevaches en 1967. Le Syndicat de préfiguration du Parc sera créé en 1996 après plusieurs années d’existence de la Fédération de Millevaches et de son portage de programmes LEADER. Le 18 mai 2004, le territoire, alors composé de 113 communes, est classé Parc naturel régional de Millevaches en Limousin par décret ministériel.  Le renouvellement de la Charte du Parc est intervenu le 26 décembre 2018 et pour une durée de 15 ans. La Charte, qui concerne à présent 124 communes, pose les grandes orientations et objectifs à atteindre collectivement à l’horizon 2033. Sa mise en œuvre est évaluée au fil de l’eau et à l’issue des 15 années de classement.

Les grandes missions du Parc sont :
– Préserver et valoriser les patrimoines naturels, paysagers, bâtis et culturels,
– Contribuer au développement économique, social, culturel et à la qualité de la vie,
– Aménager durablement le territoire,
– Informer et sensibiliser habitants et visiteurs,
– Conduire des actions expérimentales ou innovantes

 

Pour aller plus loin :

Si vous le souhaitez, vous pouvez à votre tour faire connaître une ou des initiatives en téléchargeant la note explicative et en envoyant votre proposition par mail. L’agence étudiera les textes au regard de critères d’éligibilité et vous accompagnera dans leur finalisation.